Video (toujours pas) killed the radio star…

C’était la nouvelle de la semaine : la RNT débarque à Lyon, on va voir ce qu’on va voir et rugir de plaisir (je sais, désolé).

Annoncée sur le Net, reprise sur Facebook, renvoyant sur un site magnifique tellement officiel qu’il est créé par un marchand de ce matériel dont personne n’a que foutre… Bref.

Que ne nous a-t-on seriné sur les bienfaits de la RNT à la française (comme d’habitude, tout est dans ce « à la française » !) !? Qu’on allait avoir des données associées !
– Des quoi ?
Des données associés, lamentable béotien !
– Ca sert à quoi vu qu’on interdit le RDS défilant ?
Cuistre anti-progrès ! Ca donne la météo, l’heure… Les pochettes des albums !
– Non, les pochettes des albums ?
Voui.
– Sans rire ?

Eh oui, on modernise la radio, on la numérise… pour montrer les pochettes des albums. Et ça à l’époque où la musique se dématérialise, où – en français simple – on achète plus de fichiers audios que d’albums… dans leur pochette. C’est pas du up-to-date, ça ?

Mais tu es de mauvaise foi, Remy ! (bon, ça s’est vu) La RNT sert aussi à multiplier le nombre d’opérateurs !
– Ah chouette, les radios existantes n’arrivent pas toutes à vivre mais on va les multiplier…

Et ainsi, dans cet exemple de modernisme « à la française » (voir plus haut), on a vu que ce qu’on a vu. Grâce à cette expérience de RNT, les Lyonnais (à condition de s’équiper d’un nouveau poste de radio évidemment) vont recevoir… 15 radios ! Si si, vous avez bien lu.

Faut vraiment commenter ? Ou certains, que je ne citerai pas mais suivez mon regard torve, se foutent un peu de nous ?

Au passage, pendant ce temps-là, mon ami Michel Brillié vient de faire un truc essentiel qui, s’il ne va pas révolutionner le monde de la radio, fait un bien fou à nos oreilles. Il a créé Radio-Brassens. Ca veut dire que, quelle que soit l’heure, quel que soit le jour, quelle que soit notre humeur, il y a moyen de revenir quand on veut, à l’essentiel : Brassens.

Et là, la webradio est irremplaçable. Pas besoin, pour l’instant du moins, d’inventer un nouveau tuyau pour enrichir des marchands. On va sur www.radiobrassens.com, on trouve un pauvre site web tout simple (eh, je sais ce que je dis : c’est moi qui l’ai fait!) et on écoute Brassens qui chante, qui parle, qui râle, qui est chanté par d’autres, etc…

Et ça, ça fait vraiment du bien. Essayez, vous verrez.

D’ailleurs, l’idée n’est pas neuve. Sur le portail Radionomy, la radio la plus écoutée a longtemps été Radio Mozart. L’avantage, c’est qu’on n’a pas trop à se casser la tête par rapport à la promesse ! Alors oui, bien sûr, Mozart, Brassens (et peut-être demain Renaud ou Coluche…), ce sont des niches. Et c’est pour ça qu’on ne demandera pas au support (le web) de venir tuer ou remplacer le précédent (la FM). Ils se complètent, c’est tout.

Malgré tout, pour l’instant, elle est où la radio numérique ? A Lyon ? Ou sur mon lecteur numérique (ordi, smartphone, radio wifi, psp, etc…) ?

Oui, il me semble bien aussi.

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