Avant de diffuser : réécouter

Ça a l’air stupide, dit comme ça, mais c’est important.

Quand on vient de passer des heures en mixage, montage, etc…, il vaut mieux ne pas balancer son reportage tel quel à l’antenne.
L’idéal est de le laisser refroidir sur un coin de fenêtre et de re-goûter avant de consommer (c’est une image, en fait).

Et cette réécoute, c’est aussi le boulot du cadre de service : rédac’ chef, directeur d’antenne, qui vous voulez. Parce que le problème de notre média (va savoir, pour les autres, c’est peut-être vrai aussi !), c’est que quelle que soit la qualité de ton contenu, si la forme n’y est pas, c’est foutu, t’as bossé pour rien.

RADIO-SADOU_0J’en veux pour exemple ce « Grand Reportage » diffusé sur RFI (belle antenne, généralement) ce mercredi 4 février 2015. Il y a indiscutablement un joli travail de terrain, une enquête, un axe, tout ça. Mais on a quand même l’impression que les stagiaires de 3ème qui envahissent périodiquement les rédactions, comme le mildiou tombe sur une vigne, ont pris le pouvoir.

La petite jeune fille lit sagement, avec le doigt en-dessous, comme la fille qui est au CP n’a plus intérêt à le faire si elle ne veut pas que je lui dise deux mots, et sa façon de lire bien sagement sa rédaction au lieu de faire un papier et de me raconter son sujet fout tout en l’air. Et c’est bien dommage car le travail était bien fait et qu’une oreille un peu exigeante qui lui aurait fait ré-enregistrer ça dans la version adulte aurait suffit à éviter cette plantade.

Je vous propose d’écouter ce reportage ici. On en profitera pour remarquer un peu perfidement que l’oreille du cadre dramatiquement absent ce jour-là nous aurait peut-être épargné un effroyable « quatre-z’enfants » à 7 mn 40.

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